Ce 28 mars à la Maison verte, présentation de l’aide au design d’une chaîne optique, par Philippe R.
Ce soir, notre conférencier présente une application faite à partir d’un tableur, dont le but est de faciliter le design d’une chaîne optique. la réunion est comme d’habitude relayée en visioconférence.
Après avoir identifié le setup et les exigences de la charge utile, Philippe fait un rappel théorique sur les différents éléments pris en compte par cette application.
Présentation d’une chaîne optique constituée de trois systèmes optiques
Philippe détaille ensuite les différentes fonctionnalités et possibilités d’utilisation de l’application tableur.
Les fonctions du tableur sont nombreuses et personnalisables (choix du modèle de setup, des systèmes optiques, des bagues de transition et bagues allonge), possibilité de compléter, ajouter ou modifier les différentes zones utilisables.
Au final, une application un peu technique mais offrant de réelles possibilités pour gérer et personnaliser une chaîne optique. Un grand merci à Philippe pour son intervention et la présentation de ce tableur. Les membres peuvent retrouver toutes les précisions en zone privée.
A l’occasion de cet évènement, qui s’est déroulé entre 11h08 et 12h56, avec un degré d’obscurité de 23,38% à Antony, une séance d’observation a été organisée au Club d’astronomie d’Antony, grâce à de bonnes conditions météorologiques.
Plusieurs membres ont apporté leurs instruments, et le matériel du Club a été installé. Jean-Jacques B, premier arrivé, installe son télescope, suivi de Robert ! Pour ma part (Michel), j’installe une lunette du Club dédiée à l’observation solaire.
Puis Bernard et Johann nous rejoignent!
Jean-Pierre et Jean-François (responsable de l’atelier de construction de Télescopes de voyages d’Antony), en cours au Club, arrivent également, sous l’œil de Bertrand!
Eric-Olivier, nouveau membre, engage la conversation avec Hervé. Plusieurs autres membres arrivent, il faut monter les matériels car l’éclipse débute à 11h08 (10h58 TU). Un passage déjà bien ensoleillé dans le jardin de la Maison verte est adopté pour l’installation de setup. une astronome junior attend impatiemment !
Nous installons le Solarscope du Club, qui sera utilisé pour visualiser facilement le Soleil en toute sécurité et l’avancement de l’éclipse. L’endroit est vite repéré par une astronome amateur !
Pendant que les autres membres du Club arrivent, Helios nous illumine et l’observation de l’éclipse partielle commence, bien visible sur le Solarscope. Nous installons une petite caméra devant l’instrument afin de proposer aux membres du club une observation en visioconférence (à retrouver en zone privée).
C’est parti, les observations s’enchainent sur tous les spots dans une sympathique ambiance !!
Le Solarscope permet de suivre l’éclipse, qui atteint progressivement son maximum!Johann tente un petit exercice d’imagerie de l’éclipse avec le logo du Club, qui intéresse les plus jeunes !
Tous les instruments sont utilisés !
Et c’est la fin de l’éclipse!
Voici quelques photos et images réalisées par les membres du club
Un grand merci à toutes pour votre participation et votre présence à cette éclipse solaire partielle !!
Samedi 15 mars 2025 à la Maison Verte, sept enfants ont été plongés au coeur de la vie des étoiles.
1- Naissance des étoiles
Robert leur fait découvrir les mécanismes, qui à partir d’un nuage de gaz, conduit à la formation d’une étoile. Tout le monde est concentré…Robert parle même aux parents restés pour l’atelier.
Interrogés, les enfants ont démontré un très bon niveau de connaissances (certains avaient révisé le sujet très sérieusement).
Dans un deuxième temps, Gilles leur a proposé des mises en situation pour appréhender les phénomènes à l’œuvre à l’intérieur d’une étoile.
Gilles transforme les enfants en proton et les place à l’intérieur du Soleil, les enfants se croisent, s’entrechoquent et s’associent pour se changer du Deutérium en Hélium 3. La fusion nucléaire s’enclanche, l’ampoule s’allume!
Un deuxième jeu les fait devenir des photons, cherchant à sortir de l’étoile, grâce à un dé et une carte de déplacement.
Abigaëlle attrape les photons parvenues à la zone convective et les fait sortir de l’étoile!
Le retour sur expérience se fait sans tarder, il faut du temps aux photons pour parvenir à s’échapper.
2- Vie et destin des étoiles
Grâce aux fabuleuses maquettes de Jean Pierre, les enfants repèrent trois groupes d’étoiles et comprennent vite que si elles sont grosses, elles ne vivent pas longtemps. Les petites ne meurent jamais ou presque. Jean-Pierre leur conte le possible destin de chacune d’entre elles, naine blanche, étoiles à neutrons, trou noir…
3- Atelier sciences et art
Pour finir, chacun construit une maquette mobile de supernova de type 1a. Le temps est passé très vite! Les parents donnent un coup de main pour terminer les réalisations. Les enfants restent toujours aussi imaginatifs surtout pour ce nouveau format mobile et en 3D!
Ce 14 mars à la Maison verte, Olivier B, astrophotographe au Club et initiateur de l’imagerie du ciel profond en poses courtes, propose d’exposer cette technique, qui s’inscrit en parallèle de l’astrophotographie classique. La réunion est, comme d’habitude, proposée en visioconférence.
Après un petit rappel historique sur l’évolution des capteurs CMOS, notre conférencier explique les avantages et inconvénients de la technique d’imagerie en poses courtes.
Représentation d’imagerie de la nébuleuse du Crabe (Messier 1) avec différentes accumulations de temps de poses courtes (1 seconde).
Quelques illustrations d’imagerie du ciel profond en poses courtes :
Les membres du Club peuvent retrouver le replay de la conférence et l’ensemble des explications en zone privée
Un grand merci à Olivier pour son intervention passionnante !
Ce 7 mars, le matériel est installé dans le jardin du club et une séance d’observation astro débute en remplacement d’une réunion, grâce à des conditions météorologiques particulièrement favorables ce soir ! Les membres, dont de nouveaux adhérents sont présents avec leur matériel.
La Lune, les planètes Jupiter et Mars sont bien visibles (ci-dessous, simulation du ciel d’Antony à 21h00 avec l’application Stellarium)
Étienne, nouveau membre, installe son télescope, tandis que Christophe installe un setup du club, en compagne de Jean-Jacques et Laurence (nouvelle adhérente).
Nous sommes rejoints au club par plusieurs membres, et la soirée d’observation commence !
Échanges, discussions, explications, les conversations se multiplient dans une ambiance sympathique. Les débutants profitent de l’expérience des membres plus expérimentés: mise en station, équilibrage, monture, oculaire, mise au point, etc…
Les observations s’enchainent ! Marc vient d’arriver avec son matériel et s’installe pour faire de l’astrophoto.
Les observations en « visuel », photos prises avec des smartphones et les captures réalisées en astrophoto permettent d’admirer les cratères de la Lune, Mars et Jupiter.
Un grand merci à toutes et tous pour votre participation à cette sympathique soirée d’observation. Dès qu’on voit une étoile, on sort !
Samedi 8 mars 2025 entre 20h30 et 22h00, le Club d’astronomie d’Antony, avec le concours de la municipalité, a organisé une séance d’observations sur le terrain de football du Stade Georges Suant afin de permettre au public de découvrir le ciel étoilé.
Les prévisions météorologiques sont favorables malgré quelques nuages de haute altitude, et se sont améliorées en cours de soirée.
Vers 19h30, les membres participants (Bernard, Jean-Jacques, Christophe, Karine, Matthias, Thierry, Maud, Caroline, Nicolas, Jocelyn, avec le concours de Jean-François, et moi (Michel) installent le matériel (du Club ou personnel) : télescopes (Dobson, Newton, Maksutov, Seestar, Unistellar, lunette, jumelles binoculaires, au total neuf instruments astronomiques.
A 20h30, le public arrive progressivement, les visiteurs sont accueillis sur les différents spots d’observation.
Les bonnes conditions météorologiques ont permis aux visiteurs, parmi lesquels de nombreux enfants très intéressés, d’observer les cratères de la Lune, les planètes Jupiter et Mars, ainsi que la nébuleuse Messier 42 (située dans la constellation d’Orion).
Nous espérons avoir pu sensibiliser le public (environ 80 personnes présentes) à l’observation astronomique et remercions les membres du Club d’astronomie d’Antony qui ont participé à cette soirée. Nous remercions également la municipalité d’Antony et la Direction des Sports, qui ont permis la réalisation de cet évènement.
Ce soir, Dame Météo nous fait l’honneur d’un ciel dégagé et d’une bonne visibilité. Une sortie d’observations par des membres du Club s’organise en cette soirée Saint-Valentin.
Cinq à six membres se donnent rendez-vous sur le plateau de Saclay, où Damien installe de suite son matériel, mais nous décidons de changer de spot pour un accès plus facile.
Discussions sur le parking, nous hésitons entre ce nouveau spot à 10mn en voiture ou le Club. Tiens un nouvel arrivant ? Une nouvelle tète ? C’est un astronome amateur qui comme nous viens observer le ciel. Les discussions continuent nous décidons, en plus petit comité, de continuer la nuit sur le nouveau spot. Nous proposons à notre compagnon d’un soir de nous suivre. Et Daniel accepte et nous suit. On le signale sur la messagerie du club car d’autres personnes devaient nous rejoindre.
Caroline connait plus ou moins ce nouveau spot, se sera plutôt moins. On se trompe, demi tour devant l’abbaye de Vauhallan et après une rencontre avec un chauffeur de bus qui fait un demi tour au milieu de nulle part on trouve enfin le spot. Et oui il s’en passe des choses sur le plateau de Saclay une nuit de Saint Valentin.
Sur les indications de Caroline, nous trouvons un petit chemin près d’un cimetière ou l’on peut s’installer. On hésite , il y a un bout de terrain plat dans le cimetière mais ce n’est pas soirée Halloween c’est soirée Saint-Valentin. On retourne sur le petit chemin de terre et on trouve un endroit sympa.
C’est parti, ce sera soirée 100% visuel avec 2 télescopes dobsons, le mien et le Strock 250 mm de notre rencontre. Guy nous rejoint après avoir fait un détour sur le spot prévu initialement. Il installe son Seestar S50 un tout petit télescope intelligent pilotable avec un smartphone. Caroline fera des photos au smartphone et Maud nous rejoint les mains dans le poches. Et oui il fait froid ???? aux alentours de 0° mais pas très humide. La Lune commence à monter et il n’est pas facile de se repérer dans le ciel. Aucune assistance électronique pour se repérer avec nos Dobsons.
La pollution lumineuse de la région parisienne masque une étoile sur deux, amplifiée par cette Lune très présente. Ce ne sera pas facile. Premier défi : la nébuleuse de l’esquimau dans la constellation des Gémeaux. Normalement voici ce que nous devrions observer :
Çà c’est pour les pros avec une caméra, pour nous en visuel à l’oculaire ce ressemble à une « tachouille » d’environ 5mm avec un point lumineux au centre et tout ça en noir et blanc.
Localisons les Gémeaux dans le ciel ????
Comme vous pouvez le constater on ne voit que Castor et Pollux, il y a une étoile de la constellation des Gémeaux pas loin de la nébuleuse mais on ne la voit pas. Mais la planète Mars est bien visible, Daniel est le premier à trouver la solution, il prend comme repère Pollux et Mars; la nébuleuse recherchée est le troisième sommet d’un triangle rectangle en Mars avec le côté Pollux. Et ça marche! on voit la tachouille dans son télescope. Même motif même punition, je retourne sur mon télescope applique le même principe; quelques ajustements et soudain la nébuleuse est là.
Maud, Caroline et Guy passent d’un télescope à l’autre pour admirer le spectacle.
Et si on essayait Jupiter, facile on ne voit qu’elle dans le ciel. Tiens Ganymède, un des satellites joviens, nous fait de l’œil, c’est la fin de son éclipse par Jupiter. On le suivra et petit à petit et on le verra gentiment s’éloigner de Jupiter.
Un petit tour sur vers la planète Mars, après une nouvelle collimation de mon télescope on voit distinctement la calotte polaire et des zones d’ombres à sa surface.
Pendant ce temps Guy observe les nébuleuses d’Orion et Pacman avec le smart télescope SeeStar.
Le résultat est véritablement impressionnant avec un si petit télescope automatisé!
La Lune est bien haute, et toujours aussi magnifique à observer. Nous pouvons augmenter le grossissement de la vue à l’oculaire, le ciel est très stable.
Déjà 00h30, Dame Météo nous rappelle que la température peut être fraiche, et il commence à faire froid. Certains d’entre nous doivent prendre la route demain. C’est le signal du départ.
Une sortie d’observation sympathique avec une belle nuit et aussi une belle rencontre avec Daniel.
Ce soir, la réunion, comme d’habitude relayée en visioconférence, est consacrée à la présentation d’un instrument récemment acquis par le Club: le Smart télescope ZWO SeeStar S50, par Guy M.
Rapidement adopté par les membres du Club, cet instrument, compact et léger, permet de réaliser facilement de l’imagerie astronomique. Guy a souhaité partager ses impressions sur ce matériel, dont voici les caractéristiques:
Guy détaille l’ensemble des fonctions et des capacités de ce nouveau télescope, piloté avec un smartphone, déjà régulièrement emprunté par les adhérents, débutants ou expérimentés, qui souhaitent pratiquer facilement l’astrophotographie !
Notre conférencier présente ensuite des images d’astrophotographies réalisées avec le S50.
Et quelques images réalisées par les membres du Club …
Au final, ce petit instrument, compact, autonome et léger a rapidement conquis nos adhérents, qui l’empruntent pour des sorties du Club ou pour les vacances !
Un grand merci à Guy pour ses explications très intéressantes et sa prestation.
Ce 31 janvier, la réunion au Club est consacrée à la présentation de la spectroastronomie par Jean-Jacques B, relayée comme d’habitude en visioconférence.
Un petit rappel historique par notre conférencier sur le classement des types spectraux…
Jean-Jacques évoque la mécanique quantique ainsi que les lois de Kirchhoff et de Planck
Quelques profils spectraux, exemple d’étoile de type O
Notre conférencier expose ensuite des spectres de novæ, de la nova Delphini (2013) et de supernova 1a
Les différents types de matériels amateurs dédiés à la spectroscopie
Comment se déroule une session de spectroscopie :
L’élaboration de spectres alimente des bases de données scientifiques, notamment la base TESS
Une publication collaborative réalisée en 2024 a été réalisée avec le concours de notre conférencier!
Un grand merci à Jean-Jacques pour sa prestation et ses explications passionnantes !
Mesurer l’histoire de l’expansion de l’Univers avec les grands relevés de Galaxies
24 Janvier 2025 à L’espace Henri Lasson
Ce soir nous avons assisté à la conférence d’Étienne Burtin, chercheur qui travaille aujourd’hui pour l’institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers au CEA Paris-Saclay.
Étienne a commencé sa carrière comme physicien des particules, puis s’est orienté vers la cosmologie observationnelle en participant à des programmes de recherche comme eBoss et maintenant Desi.
Il nous propose ce soir de nous partager les derniers résultats de la campagne de mesure des spectres de galaxies à l’aide du Dark Energy Spectroscopic Instrument
Nous vous proposons ici un résumé de cette conférence en empruntant une partie des slides d’Etienne.
La conférence a commencé par un rappel des principes de mesure de distance dans l’univers faisant intervenir la parallaxe puis les chandelles standard comme les Céphéide et les super novæ. Étienne a ensuite expliqué la manière de mesurer la vitesse de récession (d’éloignement) des galaxies en en mesurant le décalage vers le rouge de leur spectre de lumière.
Ces mesures ont mené à la découverte de l’expansion de l’univers en constatant une relation linéaire entre la distance et la vitesse. Plus une galaxie est éloignée plus elle s’éloigne vite.
La relation qui en découle s’appelle la loi de Hubble-Lemaitre en hommage à l’observateur Hubble et au théoricien qui avait prédit cette expansion en appliquant l’équation de la relativité générale à l’ensemble de l’univers.
Cette loi donne la relation entre la vitesse de récession et la distance d’un objet sous la forme V = H0.D où H0 est la constante de Hubble-Lemaitre
Étienne a ensuite rappelé la découverte de l’expansion accélérée de l’univers grâce aux mesures de distance des SN1A. Cette découverte a mené à l’établissement du modèle cosmologique ΛCDM devenu le modèle standard de la cosmologie.
Étienne a alors rappelé les différentes étapes de l’histoire de l’univers depuis le big bang. L’inflation, la nucléosynthèse, la surface de dernière diffusion, les âges sombres, jusqu’à la formation des galaxies et des grandes structures de l’univers.
Le modèle du Big bang a mené à la prévision de cette surface de dernière diffusion. Cela a été confirmé par la découverte du fond diffus cosmologique (CMB) en 1965. L’analyse du CMB par les satellites dédiés a permis de découvrir une échelle angulaire caractéristique pour laquelle les fluctuations de densité sont les plus importantes. Cette échelle de 1 degré correspond à une distance caractéristique qui correspond à la distance parcourue par l’onde acoustique dans le plasma primordial.
Cette mesure faite sur les données du CMB obtenues grâce aux satellites WMAP qui Planck doit avoir un impact sur la répartition de matière dans l’univers. En effet, cette distance caractéristique correspond à la distance moyenne entre les surdensités et donc aux endroits où la matière a statistiquement plus de chance de se regrouper. C’est ce qu’on appelle l’échelle d’oscillation acoustique des baryons (BAO).
La localisation des galaxies dans l’univers utilisant des campagne de mesure permet de confirmer la théorie. Pour pouvoir localiser ces galaxies il faut leurs coordonnées angulaires et leur distance.
Ces distances sont calculées grâce au décalage vers le rouge du spectre de chaque galaxie.
La capture du spectre d’une galaxie prends beaucoup de temps et donc d’heures de télescope.
Pour avoir une bonne précision statistique il faut mesurer 1 million de galaxies.
Une première campagne de mesure a utilisé le télescope Sloan de 2,5 m de 2000 à 2020. Il permettrait de faire 600 spectres par pose.
L’objet de cette conférence est de parler de la campagne qui a suivi, avec l’utilisation d’un télescope de 4m de diamètre pour faire 5000 spectre par pose.
Le télescope est localisé en Arizona:
Pour permettre de capturer 5000 spectres d’un coup il dispose de 5000 fibres optiques attachées à 5000 petits dispositifs mécaniques permettant d’ajuster la position exacte sur le plan focal du télescope.
On obtient ainsi 5000 spectres toutes les 20 min
Pour obtenir ces données il est d’abord nécessaire de sélectionner les sources à mesurer. Il faut être sûr d’avoir une galaxie est non une étoile.
Cette sélection est faite grâce à des relevés optiques 2D.
La sélection à permis de sélectionner 2 milliards de galaxies. Dans ces 2 milliards, 60 millions sont sélectionnées pour la campagne de mesure de spectres
On peut se faire une idée de ces données en regardant le site legacysurvey.org
Pour être capable de distinguer les galaxies des étoiles on utilise des filtres de couleurs. On peut créer des diagrammes de couleurs en faisant des opérations de soustraction entre différent filtres.
Étienne nous partage un des diagrammes utilisé où on voit clairement la séparation pour la galaxies « proches » c’est à dire dans les 6M d’années lumières (z=1)
Au delà de z=1 la luminosité des galaxies devient trop faible pour avoir un spectre exploitable en 20min
Pour les objets plus lointains on cherche alors les quasars. Ce sont des galaxie contenant un trou noir extrêmement actif et donc extrêmement brillant.
On utilise encore la méthode de sélection pas différence de couleur en ajoutant un peu d’IA pour être plus précis. On a pu sélectionner 500 000 quasars de cette manière.
Étienne nous partage quelques captures de Legacysurvey.org qui permet de voir les résultats
On peut voir sur l’une d’elles le champ couvert par chaque fibre optique et se rendre compte qu’il a fallu plusieurs passages au même endroit pour récupérer les spectres de chaque galaxie de chaque champ.
Photo du télescope de 4m sur une monture équatoriale en fer à cheval
Schéma du télescope où on voit le plan focal au dessus du miroir primaire ainsi que le jeu de fibres optiques qui rejoint un espace où elles sont associées à des cameras pour enregistrer leurs spectres
La slide suivante montre le jeu de lentilles utilisées pour corriger correctement le champ et avoir le meilleur champ corrigé possible sur le plan focal.
Les 2 slides suivantes comparent eBOSS et DESI en terme d’efficacité
Sur eBOSS il fallait préparer à la main des plaques trouées au bons endroits:
Sur DESI tout est automatique. Le positionnement des fibre se fait avec des petit bras robotisés
On gagne un temps énorme !
Les 5000 fibres optiques sont regroupées en 10 groupes de 500. Chaque groupe arrive sur un spectrographe.
La slide suivante montre le principe de capture des spectres. La lumière capturée par les fibres est subdivisée en 3 à l’aide de 2 miroirs dichroïques. Le but est ici de capturer 3 groupes de longueur d’onde: proche infra-rouge, rouge et bleu.
Les spectres sont capturés sur 3 camera CCD :
On voit sur la slide suivante, une image capturée avec les 500 spectres. A l’aide de logiciels on peut reconstituer le spectre complet de chaque galaxie. Cela permet de repérer les raies caractéristiques et de déduire le décalage vers le rouge.
Étienne nous présente ensuite un exemple des statistique liées à une nuit. On voit apparaitre en gris les zones prévues pour le relevé.
Une autre manière de représenter les données une année plus tard. On note l’échelle des distances jusqu’à a surface de dernière diffusion ainsi que les deux parties principales du relevé au dessus et en dessous de notre cercle galactique
Deux ans plus tard, le nombre de spectres obtenus permet de voir la structure filamenteuse des galaxies.
Comment analyser un tel ensemble de données.
Pour nous faire toucher du doigt comment tirer de l’information de toutes ces données, Étienne utilise un exemple plus parlant que sont les stations de transport en commun de l’Ile de France: Métro, Bus et RER. Voici l’équivalent en 2D de la campagne de mesure
Le principe est de pouvoir comparer ces données à une distribution qui serait aléatoire sur tout l’espace.
On voit qu’il y a une relation pratiquement linéaire entre la distance entre 2 stations et le nombre de paires de station à cette distance. Cela veut dire que la distribution est bien aléatoire. Une que fois cette distribution aléatoire générée on la soustrait aux mesures effectuées et on obtient la fonction de corrélation qui montre une prédominance de distances aux alentours de 300m. On va faire la même chose avec les galaxies.
Etienne nous explique alors comment la fonction de corrélation utilise les données de DESI
Pour les galaxies du relevé SDSS, on avait obtenu le résultat suivant montrant un petit pic matérialisant l’écart à une distribution aléatoire des galaxies.
Le diagramme suivant montre les résultat de Desi concernant cette distance caractéristique calculée à différentes distances (redshift). Elle montre l’écart des mesure à ce qu’on aurait du trouver. On observe qu’à redshift 5 et 6 on est bien en dessous de la valeur attendue
Le diagramme suivant montre les ellipses de contraintes permettant de tester le modèle Lambda CDM. Ces ellipses montrent la corrélation qui existe entre la densité de matière dans l’univers (Omega m) et le résultat obtenu par DESI et d’autre campagnes.
Les ellipses étant un peu allongées, la corrélation est importante.
On peut aussi obtenir une nouvelle valeur de H0 et la comparer aux autres mesures.
BAO + BBN : Mesure H0 en utilisant la densité baryonique issue de la nucléosynthèse. Cette combinaison permet d’estimer la valeur de H0
BAO + BBN + θ* : Ajoute la contrainte du CMB (la taille angulaire) pour une meilleure précision.
BAO + r_d : Utilise une valeur spécifique de rd, permettant d’explorer des scénarios non standards.
Un autre résultat de DESI concerne la détermination du paramètre d’état de l’énergie noire. La valeur obtenue est très proche de -1 ce qui veut dire qu’il s’agirait effectivement de la constante cosmologique introduite dans l’équation de la relativité général d’Einstein.
Un autre résultat concerne la possible variation de l’énergie noire au cours du temps. Les résultats actuel ne permettent pas de tirer de conclusion:
Étienne partage d’autres résultats, en particulier sur la croissance des structure puis termine sa conférence sous des applaudissements nourris.
Il s’ensuit une séance de questions réponses montrant le grand intérêt qu’a suscité cette conférence.
Un très grand merci à Étienne pour avoir partagé avec passion les résultats de ce programme extraordinaire !