Conférence Etienne Burtin

Mesurer l’histoire de l’expansion de l’Univers avec les grands relevés de Galaxies

24 Janvier 2025 à L’espace Henri Lasson

Ce soir nous avons assisté à la conférence d’Étienne Burtin, chercheur qui travaille aujourd’hui pour l’institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers au CEA Paris-Saclay.

Étienne a commencé sa carrière comme physicien des particules, puis s’est orienté vers la cosmologie observationnelle en participant à des programmes de recherche comme eBoss et maintenant Desi.

Il nous propose ce soir de nous partager les derniers résultats de la campagne de mesure des spectres de galaxies à l’aide du Dark Energy Spectroscopic Instrument

Nous vous proposons ici un résumé de cette conférence en empruntant une partie des slides d’Etienne.

La conférence a commencé par un rappel des principes de mesure de distance dans l’univers faisant intervenir la parallaxe puis les chandelles standard comme les Céphéide et les super novæ. Étienne a ensuite  expliqué la manière de mesurer la vitesse de récession (d’éloignement) des galaxies en en mesurant le décalage vers le rouge de leur spectre de lumière.

Ces mesures ont mené à la découverte de l’expansion de l’univers en constatant une relation linéaire entre la distance et la vitesse. Plus une galaxie est éloignée plus elle s’éloigne vite. 

La relation qui en découle s’appelle la loi de Hubble-Lemaitre en hommage à l’observateur Hubble et au théoricien qui avait prédit cette expansion en appliquant l’équation de la relativité générale à l’ensemble de l’univers.

Cette loi donne la relation entre la vitesse de récession et la distance d’un objet sous la forme V = H0.D où H0 est la constante de Hubble-Lemaitre

Étienne a ensuite rappelé la découverte de l’expansion accélérée de l’univers grâce aux mesures de distance des SN1A. Cette découverte a mené à l’établissement du modèle cosmologique ΛCDM devenu le modèle standard de la cosmologie.

Étienne a alors rappelé les différentes étapes de l’histoire de l’univers depuis le big bang. L’inflation, la nucléosynthèse, la surface de dernière diffusion, les âges sombres, jusqu’à la formation des galaxies et des grandes structures de l’univers.

Le modèle du Big bang a mené à la prévision de cette surface de dernière diffusion. Cela a été confirmé par la découverte du fond diffus cosmologique (CMB) en 1965. L’analyse du CMB par les satellites dédiés a permis de découvrir une échelle angulaire caractéristique pour laquelle les fluctuations de densité sont les plus importantes. Cette échelle de 1 degré correspond à une distance caractéristique qui correspond à la distance parcourue par l’onde acoustique dans le plasma primordial.

Cette mesure faite sur les données du CMB obtenues grâce aux satellites WMAP qui Planck doit avoir un impact sur la répartition de matière dans l’univers. En effet, cette distance caractéristique correspond à la distance moyenne entre les surdensités et donc aux endroits où la matière a statistiquement plus de chance de se regrouper. C’est ce qu’on appelle l’échelle d’oscillation acoustique des baryons (BAO).

La localisation des galaxies dans l’univers utilisant des campagne de mesure permet de confirmer la théorie. Pour pouvoir localiser ces galaxies il faut leurs coordonnées angulaires et leur distance.

Ces distances sont calculées grâce au décalage vers le rouge du spectre de chaque galaxie.

La capture du spectre d’une galaxie prends beaucoup de temps et donc d’heures de télescope.

Pour avoir une bonne précision statistique il faut mesurer 1 million de galaxies.

Une première campagne de mesure a utilisé le télescope Sloan de 2,5 m de 2000 à 2020. Il permettrait de faire 600 spectres par pose.

L’objet de cette conférence est de parler de la campagne qui a suivi, avec l’utilisation d’un télescope de 4m de diamètre pour faire 5000 spectre par pose.

Le télescope est localisé en Arizona:

Pour permettre de capturer 5000 spectres d’un coup il dispose de 5000 fibres optiques attachées à 5000 petits dispositifs mécaniques permettant d’ajuster la position exacte sur le plan focal du télescope.

On obtient ainsi 5000 spectres toutes les 20 min

Pour obtenir ces données il est d’abord nécessaire de sélectionner les sources à mesurer. Il faut être sûr d’avoir une galaxie est non une étoile.

Cette sélection est faite grâce à des relevés optiques 2D.

La sélection à permis de sélectionner 2 milliards de galaxies. Dans ces 2 milliards, 60 millions sont sélectionnées pour la campagne de mesure de spectres

On peut se faire une idée de ces données en regardant le site legacysurvey.org

Pour être capable de distinguer les galaxies des étoiles on utilise des filtres de couleurs. On peut créer des diagrammes de couleurs en faisant des opérations de soustraction entre différent filtres.

Étienne nous partage un des diagrammes utilisé où on voit clairement la séparation  pour la galaxies « proches » c’est à dire dans les 6M d’années lumières (z=1)

Au delà de z=1 la luminosité des galaxies devient trop faible pour avoir un spectre exploitable en 20min

Pour les objets plus lointains on cherche alors les quasars. Ce sont des galaxie contenant un trou noir extrêmement actif et donc extrêmement brillant.

On utilise encore la méthode de sélection pas différence de couleur en ajoutant un peu d’IA pour être plus précis. On a pu sélectionner 500 000 quasars de cette manière.

Étienne nous partage quelques captures de Legacysurvey.org qui permet de voir les résultats

On peut voir sur l’une d’elles le champ couvert par chaque fibre optique et se rendre compte qu’il a fallu plusieurs passages au même endroit pour récupérer les spectres de chaque galaxie de chaque champ.

Photo du télescope de 4m sur une monture équatoriale en fer à cheval 

Schéma du télescope où on voit le plan focal au dessus du miroir primaire ainsi que le jeu de fibres optiques qui rejoint un espace où elles sont associées à des cameras pour enregistrer leurs spectres

La slide suivante montre le jeu de lentilles utilisées pour corriger correctement le champ et avoir le meilleur champ corrigé possible sur le plan focal.

Les 2 slides suivantes comparent eBOSS et DESI en terme d’efficacité

Sur eBOSS il fallait préparer à la main des plaques trouées au bons endroits:

Sur DESI tout est automatique. Le positionnement des fibre se fait avec des petit bras robotisés

On gagne un temps énorme !

Les 5000 fibres optiques sont regroupées en 10 groupes de 500. Chaque groupe arrive sur un spectrographe.

La slide suivante montre le principe de capture des spectres. La lumière capturée par les fibres est subdivisée en 3 à l’aide de 2 miroirs dichroïques. Le but est ici de capturer 3 groupes de longueur d’onde: proche infra-rouge, rouge et bleu.

Les spectres sont capturés sur 3 camera CCD :

On voit sur la slide suivante, une image capturée avec les 500 spectres. A l’aide de logiciels on peut reconstituer le spectre complet de chaque galaxie. Cela permet de repérer les raies caractéristiques et de déduire le décalage vers le rouge.

Étienne nous présente ensuite un exemple des statistique liées à une nuit. On voit apparaitre en gris les zones prévues pour le relevé.

Une autre manière de représenter les données une année plus tard. On note l’échelle des distances jusqu’à a surface de dernière diffusion ainsi que les deux parties principales du relevé au dessus et en dessous de notre cercle galactique

Deux ans plus tard, le nombre de spectres obtenus permet de voir la structure filamenteuse des galaxies.

Comment analyser un tel ensemble de données.

Pour nous faire toucher du doigt comment tirer de l’information de toutes ces données, Étienne utilise un exemple plus parlant que sont les stations de transport en commun de l’Ile de France: Métro, Bus et RER. Voici l’équivalent en 2D de la campagne de mesure

Le principe est de pouvoir comparer ces données à une distribution qui serait aléatoire sur tout l’espace.

On voit qu’il y a une relation pratiquement linéaire entre la distance entre 2 stations et le nombre de paires de station à cette distance. Cela veut dire que la distribution est bien aléatoire. Une que fois cette distribution aléatoire générée on la soustrait aux mesures effectuées et on obtient la fonction de corrélation qui montre une prédominance de distances aux alentours de 300m. On va faire la même chose avec les galaxies.

Etienne nous explique alors comment la fonction de corrélation utilise les données de DESI

Pour les galaxies du relevé SDSS, on avait obtenu le résultat suivant montrant un petit pic matérialisant l’écart à une distribution aléatoire des galaxies.

Le diagramme suivant montre les résultat de Desi concernant cette distance caractéristique calculée à différentes distances (redshift). Elle montre l’écart des mesure à ce qu’on aurait du trouver. On observe qu’à redshift 5 et 6 on est bien en dessous de la valeur attendue

Le diagramme suivant montre les ellipses de contraintes permettant de tester le modèle Lambda CDM. Ces ellipses montrent la corrélation qui existe entre la densité de matière dans l’univers (Omega m) et le résultat obtenu par DESI et d’autre campagnes.

Les ellipses étant un peu allongées, la corrélation est importante.

On peut aussi obtenir une nouvelle valeur de H0 et la comparer aux autres mesures.

  • BAO + BBN : Mesure H0​ en utilisant la densité baryonique issue de la nucléosynthèse. Cette combinaison permet d’estimer la valeur de H0
  • BAO + BBN + θ* : Ajoute la contrainte du CMB (la taille angulaire) pour une meilleure précision.
  • BAO + r_d : Utilise une valeur spécifique de rd, permettant d’explorer des scénarios non standards.

Un autre résultat de DESI concerne la détermination du paramètre d’état de l’énergie noire. La valeur obtenue est très proche de -1 ce qui veut dire qu’il s’agirait effectivement de la constante cosmologique introduite dans l’équation de la relativité général d’Einstein.

Un autre résultat concerne la possible variation de l’énergie noire au cours du temps. Les résultats actuel ne permettent pas de tirer de conclusion:

Étienne partage d’autres résultats, en particulier sur la croissance des structure puis termine sa conférence sous des applaudissements nourris.

Il s’ensuit une séance de questions réponses montrant le grand intérêt qu’a suscité cette conférence.

Un très grand merci à Étienne pour avoir partagé avec passion les résultats de ce programme extraordinaire !

@Jocelyn

Ce 17 janvier, c’est notre Assemblée générale du Club !

Ce soir, au centre A. Malraux à Antony, nous avons donné rendez-vous à tous les membres du Club pour notre AG!

Bernard, notre Secrétaire général fait émarger les adhérents tandis que les premiers membres arrivent. Le quorum est atteint grâce aux nombreux participants et aux procurations reçues.
Nous conclurons l’AG avec un moment de partage autour de la galette du Club!
Merci à toutes celles et ceux qui ont prêté leur concours pour préparer cette AG.

Je démarre donc en présentant l’ordre du jour:

Bernard nous présente une synthèse du rapport moral, très complet, qui a été adressé à tous les membres avec la convocation. Sa présentation bien illustrée, résume toutes les différentes activités de notre Club.

Puis c’est au tour de Christophe, notre trésorier, de présenter le rapport financier 2024

Christophe présente les principaux investissements réalisés sur l’exercice

ainsi que l’évolution du nombre d’adhérents et la prévisions des dépenses à venir.

Puis c’est à mon tour (Michel) de présenter les modifications du Bureau.
Bernard a souhaité quitter sa fonction de Secrétaire général, nous le remercions tous chaleureusement pour son travail et son dynamisme durant ces deux années!
Un grand merci également à Maud, Stéphane V, Monique F, Olivier D et Stéphane D, qui ont également souhaité quitter le CA.
Un grand merci à tous pour leur action et leur dynamisme.

Nous lançons un appel à volontaires aux membres du Club pour le poste de Secrétaire général et secrétaire adjoint !

Les membres participants votent à chacune des étapes de notre AG!

Puis Émilie, notre Vice-présidente, prend ensuite la parole pour rappeler nos activités prévues cette année, avec le concours de plusieurs animateurs:


Puis c’est le moment de se retrouver pour la galette du Club: discussions et échanges, dans une ambiance sympathique, avec l’aide efficace de Jean-Pierre !

Merci à toutes et tous pour votre participation à l’assemblée générale !

@Michel

Ce 10 janvier 2025, soirée découverte du matériel au Club et observations planétaires à la Maison verte

A l’occasion de notre notre première réunion de l’année 2025, en vous adressant nos meilleurs vœux, nous proposons ce soir de découvrir le matériel d’astronomie du Club, aux débutants et les nouveaux membres, mais pas que…

Au programme : montage des instruments, mise en station, réglages des setup, etc..
Dame Météo nous promet un ciel favorable aux observations; la Lune, Jupiter et Mars sont bien visibles. Nous ferons donc des observations planétaires ce soir dans le jardin du Club, mais avec une température glaciale; vêtements chauds recommendés !

Les membres arrivent à la Maison verte et les première discussions fusent dans une ambiance sympathique, avant de tous se retrouver dans le jardin.

Bertrand, notre responsable du matériel propose d’installer plusieurs instruments : télescopes Dobson, Newton (monté sur la monture ZWO AM5 apportée par Bernard), Schmidt-Cassegrain compact, jumelles binoculaires. Caroline a également apporté son matériel (smartphone monté sur pied).

Les observations s’enchainent sur chaque poste, avec des explications fournies aux débutants sur le fonctionnement des instruments et la pratique des observations. Je tente une photo de la Lune avec un smartphone, Christophe réalise un cliché de Jupiter

Une petite collation est ensuite la bienvenue pour se réchauffer !

Notre soirée se termine après d’ultimes observations planétaires, avec une température de plus en plus froide !

@Michel

Soirée crêpes au Club pour notre dernière réunion de l’année 2024!

Ce 20 décembre à la Maison verte, notre dernière réunion de l’année est consacrée à des échanges, discussions, tests de matériel, avec une dégustation de crêpes aimablement préparées par des membres du Club!

Des sympathiques conversations s’échangent entre les convives autour de la table, l’astronomie (mais pas que..) est au menu !

Émilie et Christophe se joignent à la réunion!

Jocelyn présente ensuite son télescope (EV Scope), sous le regard de Robert et Nicolas

Puis Jocelyn et Olivier entament une conversation animée!

Georges O conclut la soirée avec des exemples de traitement d’imagerie planétaire (Jupiter)

Un grand merci aux participants de cette sympathique soirée ainsi qu’à Alain, notre photographe évènementiel du Club !

Nous vous souhaitons à toutes et tous une très bonne fin d’année 2024 et de joyeuses fêtes !!

@Michel

Ce 6 décembre au Centre A. Malraux à Antony, M. Gabriel Chardin présente une conférence sur l’univers matière antimatière de Dirac-Milne

Ce soir, nous avons le plaisir de recevoir M. Gabriel Chardin, physicien, du Laboratoire Astrophysique, Particules et Cosmologie de Paris, expert mondial dans le domaine de l’Antimatière et des modèles cosmologiques associés.

Gabriel Chardin débute son intervention devant un auditoire attentif, après une brève introduction de Jean-Paul qui a accueilli notre conférencier, en précisant que :

1/ Si le modèle LCDM a été extrêmement prolifique, il souffre pourtant de quelques faiblesses

2/ Proposer un modèle alternatif n’est pas une tache aisée car on doit convaincre une communauté qui est polarisée sur le modèle dominant.

3/ il faut se garder de tout dogmatisme, dans un sens ou dans l’autre et privilégier le dialogue entre les différents experts

4/ La science progresse grâce aux idées perturbantes. Si ce n’était pas le cas, nous serions toujours avec le Géocentrisme et un Terre plate !

Gabriel Chardin présente alors son modèle Dirac Milne et toutes les conséquences astrophysiques que l’on devrait pouvoir observer.

Il est impressionnant d’écouter cette conférence donnée par un expert qui maitrise parfaitement et très concrètement tous les concepts de base de la physique moderne.

Gabriel Chardin constate que bon nombre des idées qui forment ce modèle Dirac Milne ont déjà peu ou prou été étudiées dans les décennies précédentes.

Une expérience cruciale est en cours pour vérifier le concept d’antigravité de l’antimatière: la collaboration Alpha-g au CERN

Des résultats, peut-être contestables, ont été fournis et on attend avec impatience la sortie de nouveaux résultats dans les mois qui viennent.

La conclusion de Gabriel Chardin est on ne peut plus claire:

– L’univers matière-antimatière de Dirac-Milne présente une ressemblance
impressionnante avec notre univers
– L’âge, la nucléosynthèse, la distance de luminosité sont extrêmement similaires
– L’antimatière, la matière remontant le temps (Feynman et Wheeler), de masse
négative gravitationnellement, fournit ainsi une solution élégante alternative
au modèle standard
– Elle permet de se passer des mystérieuses matière noire et énergie noire, qui
représentent ≈95% de l’univers dans le modèle LCDM
– En outre, la polarisation gravitationnelle imite le comportement de gravité
modifiée MOND, ou la présence de matière noire
– Tout cela en conservant l’esprit de la relativité générale
– Le champ MOND est alors simplement le champ créé par l’antimatière (qui
varie dans le temps et n’est donc pas un paramètre fondamental).

– La formation des structures et de trous noirs massifs est dans
Dirac-Milne très rapide, comme l’observe le télescope spatial
James Webb
– Mais le premier résultat de l’expérience ALPHA-g, publié en
septembre 2023, semble contredire de façon claire le modèle de
Dirac-Milne
– Cependant ce premier résultat possède plusieurs faiblesses
importantes
Restez à l’écoute des résultats plus précis concernant les futurs
résultats de l’expérience ALPHA-g, qui devraient être disponibles
prochainement.

A la fin de notre soirée, une dédicace du nouveau livre de notre conférencier a été faite.

Un exemplaire se trouve maintenant disponible à la bibliothèque du Club. Ce livre ne délivre aucune équation. Il nécessite pourtant un peu de concentration pour être lu mais il est très intéressant !

Si vous avez des questions, je me ferai un plaisir de les transmettre à Gabriel Chardin qui a beaucoup apprécié notre soirée. Le support de présentation est disponible pour nos adhérents, en zone privée de notre site web.

Encore un immense merci pour cette soirée passionnante.

Jean-Paul S.

Ce samedi 30 novembre, réunion TVA (Télescope de Voyage d’Antony) au Club !

Dans le cadre de la poursuite de notre activité de construction de télescope (Dobson), suite à notre réunion de rentrée du Club, un RDV « TVA » a été programmé ce matin, en présence de Jean-François (animateur du groupe), Jean-Claude, Antoine, Wahiba, Jean-Pierre, Franck, Bertrand, et moi (Michel).

L’objectif est de poursuivre la construction des Dobson 300 et 250, actuellement en cours. 1 TVA 300 et 1 TVA 250 (photo) ont déjà été entièrement réalisés par 2 membres (Franck et Marc); Jean-François à apporté le sien (récemment achevé) pour le présenter aujourd’hui.

La réunion de ce matin porte sur la finalisation de 2 autres télescopes 300 mm.

Jean-François et Franck se sont proposé d’apporter leurs TVA 300, qui serviront de modèles.
Le Dobson de Jean-François est assemblé progressivement, sous le regard attentif des participants:

Le Dobson ainsi monté est ensuite collimaté, en utilisant la grille de calibration du collimateur laser du club :

Le montage final se présente comme suit:

Franck découvre également son TVA 300, dont le rangement très compact assure une facilité de transport, sous le regard de Bertrand !

Puis les caisses en cours de construction des 2 TVA 300 sont examinées, ainsi que l’un des miroirs, qui sera installé à l’intérieur:

Notre réunion s’achève par un petit moment « casse-croute » sur place.

Un prochain rendez-vous sera pris en vue de poursuivre l’atelier TVA.
Un grand merci à Jean-François et aux participants du groupe TVA pour leur présence à cette réunion!

@Michel

La mesure de H0 dans l’univers local

Ce soir, 29 novembre 2024, Jean-Paul nous expose les processus astrophysiques de mesure de la constante de Hubble-Lemaître dans l’univers local.

La réunion s’est tenue à la Maison verte et en visio-conférence.
Et, grâce à l’installation géniale du Club, une bonne quinzaine de personnes étaient présentes en vidéo !

La constante de Hubble, c’est un sujet important : Elle décrit la base du processus d’expansion de la géométrie de l’Univers. Du coup, son premier rôle serait de nous permettre de mesurer des distances dans le ciel profond.

En effet, si on fait une mesure spectroscopique du décalage vers le rouge d’une galaxie, on peut en déduire sa distance grâce à cette constante. Malheureusement, du fait de la gravité, tous les objets se déplacent, souvent à des vitesses énormes qui viennent biaiser la mesure du décalage vers le rouge de cette galaxie. Il faut donc aller mesurer cette constante suffisamment loin de notre système solaire. Ainsi, l’influence des vitesses particulières deviendra négligeable par rapport à la vitesse apparente liée à l’expansion de l’Univers.

Jean-Paul nous présente les principaux procédés de mesure dans l’univers local. Il passe en revue de nombreuses notions d’astrophysique de base, permettant de comprendre comment les laboratoires travaillent pour mesurer cette pauvre constante, tirée à hue et dia par des résultats souvent contradictoires.

D’abord les mesures de distances par la géométrie, comme par exemple la parallaxe, les étoiles doubles détachées à éclipses ou les méga masers H²O. Puis Jean-Paul présente les types d’étoiles utilisées pour les mesures de distances plus lointaines: les Céphéides, le flash de l’hélium des RGB et les étoiles carbonées AGB de type J. Toutes ces étoiles deviennent des chandelles standards, au même titre que les supernovæ SNe1a qui, elles, permettent d’accéder à des distances plus importantes.

Stratégie de mesure pour obtenir une valeur de constante à 1% près. Les contraintes sont de toutes natures !

Les derniers résultats du mois d’Août 2024 nous laissent perplexes: ils montrent que les Céphéides (aussi bien que les SN1a) sont probablement l’objet de biais astrophysiques qui viennent fausser les mesures. Pas étonnant alors que l’on trouve des résultats différents entre les mesures directes locales et les mesures modèle-dépendantes dans le ciel profond. Ces biais, il faudra bien les élucider avant de déclarer haut et fort que la Cosmologie a besoin d’une nouvelle physique pour compléter le modèle standard LCDM. 

Alors ou va finir cette histoire ? Il est probable que ce nettoyage des biais astrophysiques va prendre des années. Et de nouveaux télescopes sont en cours de lancement:

Le Nancy Grace Télescope (2027) qui aura un FOV 100 fois plus grand que le HST, jusqu’à 2.3 µm de longueur d’onde, pourra observer, en seule prise, toute une galaxie, permettant de mettre en parallèle les 3 méthodes JAGB, TRGB et Céphéides avec la même calibration.

Par ailleurs, l’équipe du télescope Vera Rubin prévoit de découvrir en 10 ans pas moins de 3 millions de nouvelles SN1a  ! (première lumière en mai 2025)

Nous nous réjouissons par avance des progrès que les différents laboratoires ne vont pas manquer de faire.

Un grand merci au Club pour cette soirée scientifique.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter Jean-Paul. Il se fera un plaisir de vous répondre.

C’est notre réunion de rentrée du Club au Centre André Malraux à Antony !

Le 22 novembre 2024, au Centre A. Malraux à Antony, les adhérents sont conviés à notre réunion de rentrée du Club. Les activités de notre association pour l’année 2025 y sont présentées, avec le concours du conseil d’administration.

La salle est préparée par Nico, Bertrand, Bernard, Robert et Virginie, sans oublier le buffet ! Robert est déjà très intéressé. Un grand merci à toute l’équipe !!

Les premiers membres arrivent : Hervé, Georges L, Jean-Pierre, puis la salle se remplit dans une ambiance détendue, malgré une météo sibérienne !

La réunion commence après que l’assistance prenne place, et c’est parti !
Je présente le sommaire de notre soirée, puis nos différents RDV à la Maison verte (réunions, conférences, observations, ateliers spécifiques..), avant de passer la parole aux animateurs des activités.

Une formation progressive en visioconférence est proposée aux nouveaux membres et aux débutants, animée par les membres du Club et organisée par Hervé.

Bertrand fait le point sur le matériel du Club et les modalités d’emprunt par les membres.

Patrick évoque la spectroastronomie, développée et animée au Club par Jean-Jacques B, complétée par un nouvel instrument : le Sol’Ex. Patrick expose ensuite son projet d’atelier l’an prochain : la réalisation d’un détecteur de pluie wifi pour les astrophotographes !

Georges L propose une formation de traitement d’imagerie pour débutants et expérimentés, déclinée pour le planétaire et le ciel profond.

Robert détaille les possibilités et avantages de l’astronomie avec Linux..

Notre Groupe Enfants créé l’an dernier pour les astronomes juniors, est présenté par Jean-Pierre.

Jean-Paul, notre expert en cosmologie, organise et anime des cours au sein du Club. Il annonce également l’agenda 2025 de notre cycle de conférences scientifiques.

Parmi les autres activités poursuivies en 2025 par le Club : l’atelier de construction de Dobson 250 et 300 mm, l’impression 3D au service de l’astronomie, les outils informatiques développés au Club (apprentissage du ciel, planisphère lunaire, simulateur de champ et échantillonnage).

Des sorties d’observations seront programmées (selon météo) aux environs d’Antony et en région, permettant de s’initier et de se perfectionner !

A la fin de la réunion, vient ensuite le moment convivial de se retrouver au buffet ! Discussions, échanges, dégustation…

Un grand merci à toutes et tous pour votre présence à cette réunion de rentrée du Club, sans oublier Alain, notre photographe événementiel !

@Michel

Ce 8 novembre, notre réunion au Club est consacrée à la présentation du materiel disponible au club

Le club permet l’emprunt de matériel pour :
* Les débutants
* Les expérimentés
* Le visuel
* L’astrophotographie
* La spectroscopie
* L’observation solaire ( agrément obligatoire )

La description et la disponibilité est accessible via une base de données. Il est aussi possible de réserver un materiel pour les vacances ou une sortie avec le club. Le prêt est d’une durée de 1 mois, renouvelable.

Vous pouvez également emprunter les livres du Club depuis la base de données « livres ».

N’hésitez pas à partager votre expérience de débutant avec le materiel du club en quelques lignes (compte-rendu astronomique d’observation) ou par un article dans la revue du Club!

Nos adhérent(e)s peuvent retrouver le replay de la conférence dans la Base de connaissance: Présentation du matériel du Club

Bertrand


Astronomie et représentations picturales – 15 Novembre 2024

Notre réunion du club s’est déroulée le 15/11/24 à la maison verte (Durée 1h30 environ)

A l’origine, la présentation ne devait traiter que de la peinture mais la tentation était trop forte, nous avons également évoqué les fresques, le dessin, la tapisserie, la mosaïque, les illustrations et l’art numérique.

Le fil conducteur est l’histoire de l’humanité qui de tout temps a contemplé le ciel pour des raisons religieuses, esthétiques, scientifiques ou autres mais aussi l’histoire de l’astronomie : ses révolutions, ses nouveaux modèles, ses nouveaux outils.

L’ordre du jour est large et aborde :

Les origines de l’astronomie dans la préhistoire et l’antiquité,

Les images du ciel reprises par l’astrologie

L’émergence d’une nouvelle astronomie dans le monde arabe et persan

Les représentations de la comète avec un focus sur Melancholiah de Albrecht Dürer

La renaissance avec un focus sur le tableau de l’Astronome effectué par J. Vermeer

Un panorama des différentes cartes du ciel de l’age de bronze au Satellite Euclid

Un panorama des dessins réalisés par des astronomes, de Galilée à nos jours

Le 19ème siècle avec l’académisme représenté par le plafond de l’observatoire de Paris

Le 19ème siècle avec l’émergence des nouveaux courants artistiques avec un focus sur les nuits étoilées de Van Gogh

Les illustrations pour des romans et albums (Jules Vernes, Hergé)

Le Space Art du début du 20ème siècle à nos jours.

Pour rester dans le format de 1h30, il a fallu faire des choix parfois douloureux, certains artistes n’ont pas été évoqués, des périodes ou des événements n’ont pas été détaillés (Eclipses, civilisation Sumérienne, …)

Voici quelques illustrations projetées lors de la réunion: